Meilleures Actions
Histoires Web mardi, avril 15
Bulletin

Le 20 mars, l’université d’Oxford, en partenariat avec Gallup et les Nations unies, a publié la treizième édition du rapport mondial sur le bonheur. Depuis 2012, les rédacteurs ont contribué à faire évoluer la manière de mesurer et d’appréhender la qualité de vie, en valorisant la mesure autodéclarée du bonheur, c’est-à-dire l’évaluation que les individus font eux-mêmes de leur vie.

Comme chaque année, les pays nordiques dominent le classement, aux côtés de certains pays d’Amérique latine, comme le Costa Rica ou le Mexique, dont la position s’améliore régulièrement. La France continue de perdre des places – elle est désormais 33e du classement –, tout comme les Etats-Unis, qui se retrouvent au 24e rang. Ce constat confirme que le classement des pays les plus heureux ne correspond pas nécessairement à celui des pays les plus riches, et conforte l’intérêt d’utiliser d’autres critères pour évaluer les progrès d’une société.

Pour les chercheurs qui s’intéressent à ce domaine, il est réjouissant de voir que l’approche scientifique du bonheur accède enfin à la reconnaissance qu’elle mérite dans le débat public. Longtemps cantonné aux cercles académiques, ce concept s’impose dorénavant comme un outil pertinent pour informer et orienter les politiques publiques.

Lire aussi (2013) | Mesurer le bonheur

Le bien-être subjectif est une source d’information précieuse sur la qualité de vie perçue. Les individus sont les mieux placés pour juger de ce qui importe pour eux, et pour estimer l’écart entre la vie qu’ils mènent et celle qu’ils aimeraient mener.

Parmi quelques résultats admis, les personnes plus heureuses sont plus productives, en meilleure santé, vivent plus longtemps et agissent plus généreusement envers autrui comme envers l’environnement. Les politiques publiques de protection sociale augmentent le bonheur et, dans les pays où les dépenses publiques sont plus élevées, les citoyens sont plus satisfaits de leur vie. L’impact du chômage sur le bonheur est plus important que celui de l’inflation, et constitue au minimum une invitation à débattre sur le fonctionnement de la banque centrale et sur l’orientation des politiques économiques. En période de récession, l’impact psychologique négatif sur le bien-être n’est pas compensé par les gains futurs : l’intervention de l’Etat est donc essentielle, en particulier avec l’assurance-chômage.

Il vous reste 60.56% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.