Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, février 12
Bulletin

2024, année très meurtrière pour les journalistes, notamment à Gaza

Au moins 124 journalistes ou employés des médias ont été tués dans le monde en 2024, soit l’année la plus meurtrière depuis au moins trente ans pour la profession, selon le Comité de protection des journalistes (CPJ). Parmi eux, 82 journalistes palestiniens ont été tués à Gaza et trois journalistes sont morts au Liban, « tous aux mains de l’armée israélienne ». Le Soudan et le Pakistan suivent avec six journalistes tués dans chacun de ces pays, puis le Mexique (5), la Syrie (4), la Birmanie (3), l’Irak (3) et Haïti (2).

« La guerre à Gaza a un impact sans précédent sur les journalistes et témoigne d’une détérioration majeure des normes mondiales de protection des journalistes dans les zones de conflit », souligne Jodie Ginsberg, la directrice générale de l’organisation basée à New York, dans un communiqué mercredi.

« Mais c’est loin d’être le seul endroit du monde où les journalistes sont en danger », ajoute-t-elle, en déplorant « une tendance plus large de musellement des médias à l’échelle mondiale ». Cela « devrait tous nous inquiéter, car la censure empêche de s’attaquer à la corruption et à la criminalité, et de demander des comptes aux puissants », poursuit-elle.

Selon l’organisation, 24 journalistes ont été tués délibérément en 2024, dont 10 par les forces armées israéliennes à Gaza et au Liban. Le CPJ cite les cas des journalistes d’Al-Jazira, Ismaïl Al-Ghoul et Rami Al-Refee, tués à la fin de juillet lors d’une frappe israélienne sur la bande de Gaza. Israël avait affirmé que le premier était « un membre de la branche militaire du Hamas », une accusation rejetée par Al-Jazira.

« La stratégie consistant à accuser les journalistes de terrorisme sans fournir de preuves est de plus en plus adoptée par les régimes autoritaires comme par les pays prétendument démocratiques », dénonce le CPJ.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.