Si l’on en croit le sommet de l’Etat américain, le sexe est une histoire simple et le genre, une coupable fiction. Mâle, femelle, le reste serait contre-nature. Sauf que la nature, justement, cache une diversité autrement complexe. Le chevalier combattant en offre un magnifique exemple.
Ce petit échassier des zones humides du nord de l’Europe et de l’Asie présente non pas un mais trois types de mâles, qui diffèrent tant dans leur apparence que dans leur stratégie reproductive. A la saison des amours, les « indépendants » se parent de plumes brillantes et d’une impressionnante collerette noire et se retrouvent dans des arènes. Là, ils s’affrontent deux à deux, sous le regard des femelles. Au terme du tournoi, celles-ci choisissent un… ou plusieurs élus. Pas très moral, mais rien de tout à fait étonnant.
Sauf qu’à la périphérie du « lek » (le nom d’origine suédoise donné à ces rings), d’autres mâles semblent compter les points. Le plumage plus discret, la fraise clairement blanche, ces « satellites », comme les ont baptisés les scientifiques, ont fait alliance avec l’un des combattants. Le moment venu, ils partageront avec lui l’accès aux femelles.
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