Figure parisienne de la musique house et de la scène voguing, cette danse née au tournant des années 1970 au sein de la communauté queer afro-latino-américaine de New York, Kiddy Smile a été invité à élaborer l’édition 2025 du festival d’art contemporain Le Nouveau Printemps de Toulouse. Le chanteur, DJ, producteur, danseur et militant pour les droits LGBT+ avait marqué les esprits, il y a quelques années, lorsqu’il s’était produit dans la cour de l’Elysée pour la Fête de la musique en arborant la formule « Fils d’immigrés, Noir et pédé » sur son tee-shirt, dans le contexte de l’annonce de la « loi immigration ». Il apporte au festival toulousain un souffle résolument festif et attentif aux jeunes voix marginalisées.
Le Printemps de septembre est un festival ancien, qui a déjà opéré plusieurs mues. Né à Cahors en 1991, puis transféré à Toulouse dix ans plus tard, il est devenu une biennale en 2014, avant de redevenir un festival annuel, chaque mois de juin, en 2023, sous le nom du Nouveau Printemps, avec une jeune équipe pilotée par le duo Clément Postec et Eugénie Lefebvre, et pour principe une programmation conçue en partenariat avec un artiste issu d’une discipline connexe aux arts visuels, dans un quartier à chaque fois différent de la ville. Après la designer Matali Crasset dans le quartier Saint-Cyprien, le cinéaste Alain Guiraudie dans celui des Carmes et de Saint-Etienne, Kiddy Smile occupe cette fois la partie la plus historique de la ville : les quartiers Saint-Sernin et Arnaud-Bernard.
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