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Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé jeudi 22 mai Le Canard enchaîné, poursuivi en diffamation par le skipper Kevin Escoffier après un article évoquant une agression sexuelle en marge d’une course.

Dans ses motivations, la 17chambre a reconnu que les journalistes avaient réalisé une « enquête sur plusieurs mois », que celle-ci « [reposait] sur un ensemble d’éléments croisés et recoupés », et que « les dénégations du navigateur [étaient] mentionnées dans la publication ».

La diffamation dénoncée par le navigateur concerne un article de fin octobre 2023 titré « #MeToo de la Voile : la fédé tire des bords », dans lequel l’hebdomadaire satirique affirmait que Kevin Escoffier avait « reconnu les faits » d’agression sexuelle sur une femme et que la Fédération française de voile avait déclenché une procédure disciplinaire contre lui.

Pendant le procès, en mars, une femme de 32 ans qui travaillait au sein de l’équipe du skipper était venue témoigner à la barre, citée par la défense du Canard enchaîné.

Elle a raconté une escale à Newport, le 15 mai 2023, pendant The Ocean Race, une course autour du monde en équipage. Alors qu’elle s’apprêtait à échanger une accolade avec le skipper en rejoignant l’équipe dans un pub, celui-ci lui a « press[é] les seins avec ses mains », a-t-elle affirmé. « Il commence à me palper une fesse, puis l’autre », « et sa main commence à remonter sous mon tee-shirt », a-t-elle raconté. « À ce moment-là, je suis sidérée. »

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Jugé en mars 2026 pour agressions sexuelles

Selon son récit, le lendemain, le navigateur lui a dit qu’il s’était « réveillé avec des images dans la tête » et l’espoir « qu’elles ne soient pas vraies ». « Pour moi ce qui a été écrit, c’est la vérité », a-t-elle déclaré à la barre au sujet de l’article du Canard enchaîné.

Face au tribunal, le navigateur de 45 ans avait estimé s’être retrouvé privé de sa « capacité à [se] défendre ». « [L’article] dit que j’ai reconnu des faits que je combats depuis deux ans », avait-il déclaré.

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Kevin Escoffier sera par ailleurs jugé pour agressions sexuelles devant le tribunal correctionnel de Lorient en mars 2026, après les plaintes de quatre femmes.

Son avocat, MEric Bourdot, a fait savoir à l’Agence France-Presse que le navigateur « entend toujours être totalement disculpé des accusations portées contre lui ».

Ingénieur naval et membre d’une illustre famille de marins, Kevin Escoffier s’était notamment fait connaître après son sauvetage in extremis par Jean Le Cam en novembre 2020 en plein Vendée Globe.

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Le Monde avec AFP

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