Le Cambodge et la Thaïlande se sont accusés de nouveaux affrontements le long de leur frontière, mercredi 12 novembre, deux jours après que Bangkok a annoncé suspendre la mise en œuvre d’un accord de paix soutenu par les Etats-Unis.
Le ministre de l’information cambodgien, Neth Pheaktra, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP), citant les autorités locales, que « des soldats thaïlandais ont ouvert le feu sur des civils », blessant au moins cinq personnes, dans la province de Banteay Meanchey.
De son côté, Richa Suksuwanon, porte-parole adjoint de l’armée royale thaïlandaise, a rapporté à la presse que des soldats avaient entendu des tirs d’armes légères provenant du côté cambodgien vers 16 heures (10 heures, à Paris) mais « n’avaient pas riposté ». « On pense qu’il s’agissait d’une provocation du Cambodge », a-t-il ajouté.
Cinq jours d’hostilités entre la Thaïlande et le Cambodge en juillet ont fait 43 morts et provoqué l’évacuation d’environ 300 000 personnes, avant qu’un plan de paix cosigné à la fin d’octobre par le président américain, Donald Trump, n’apaise les tensions.
L’accord prévoyait notamment la libération de 18 prisonniers cambodgiens détenus en Thaïlande depuis plusieurs mois. Les deux parties avaient également accepté de retirer les armes lourdes et de déminer les zones frontalières.
Cependant, la Thaïlande a suspendu la mise en œuvre de l’accord de paix lundi, affirmant qu’une explosion d’une mine terrestre récemment posée avait blessé quatre de ses soldats.
Les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est ont un différend ancien portant sur le tracé de certaines parties de leur frontière commune, longue de 800 kilomètres.










