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Histoires Web samedi, septembre 20
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L’un, l’économiste Jean Pisani-Ferry, se définit comme social-démocrate ; l’autre, Jean-Louis Bourlanges, député au Parlement européen puis à l’Assemblée nationale, comme chrétien démocrate. Agés respectivement de 74 et de 79 ans, tous deux appartiennent à la génération qui a vu dans la fin de la guerre froide une chance pour l’Europe et la démocratie. Tous deux, intellectuels, ont constamment œuvré pour saisir cette chance.

Le hasard a voulu que deux ministres d’un gouvernement finissant leur remettent à Paris, à 24 heures d’intervalle, les insignes d’officier de la Légion d’honneur : Eric Lombard, ministre de l’économie et des finances, à Jean Pisani-Ferry, le 4 septembre à Bercy ; Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, à Jean-Louis Bourlanges, le 5 septembre au Quai d’Orsay.

Devant des parterres d’experts, de diplomates et de hauts fonctionnaires, et en présence de plusieurs membres du gouvernement – le premier ministre, François Bayrou, membre du même parti que Jean-Louis Bourlanges, le MoDem (Mouvement démocrate), était au Quai d’Orsay et la ministre de l’éducation et ancienne première ministre Elisabeth Borne était à Bercy –, les deux promus ont livré, sans se concerter mais avec la même implacable lucidité, un constat sévère sur l’héritage des « trente glorieuses » et les espoirs soulevés par le basculement du début des années 1990, qu’il s’agisse de la mondialisation, de la construction européenne, de l’environnement, du multilatéralisme ou du rôle du centrisme en démocratie. Nous publions des extraits de leurs discours.

Le discours de Jean Pisani-Ferry

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