Les caisses de la France sont vides. Pourtant elle doit assurer sa sécurité dans un monde de plus en plus menaçant. La solution ? Partager la facture des programmes de défense au niveau européen. Génial sur le papier, mais, dans les faits, c’est loin d’être simple comme le prouve le probable crash de l’avion de combat français, allemand et espagnol, tête d’affiche de l’« Europe de la défense ».
Le système de combat aérien du futur, le SCAF, avait été lancé, en 2017, par le président de la République, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, afin de remplacer à horizon 2040 le Rafale (Dassault Aviation) et l’Eurofighter (Airbus, BAE Systems, Leonardo) par un avion de sixième génération interconnecté à un essaim de drones, pouvant mobiliser des armements sur terre et en mer grâce à un « cloud de combat ». Coût total estimé, 100 milliards d’euros.
Un symbole fort à l’époque où le président à peine élu ne jurait que par le franco-allemand, à l’image de la fusion (avortée en 2019) entre Siemens et Alstom. Rompant avec toutes les règles, cette collaboration avait été annoncée sans un long travail préalable d’analyse des besoins auprès des armées et des industriels. Bref, du politique pur… Moyennant quoi, huit ans et 3 milliards d’euros de dépenses plus tard, les industriels se chamaillent toujours.
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