L’Autriche, pays parmi les plus sûrs et les plus paisibles au monde, n’était clairement pas préparé à un tel choc. Mardi 10 juin, un jeune homme de 21 ans est entré aux alentours de 10 heures dans son ancien lycée de Graz, deuxième ville du pays alpin, à 200 kilomètres au sud de Vienne, pour tirer sur des élèves et des professeurs. Après avoir laissé un lourd bilan derrière lui – six femmes et trois hommes ont été tués, dont un nombre encore indéterminé d’élèves –, il s’est suicidé dans les toilettes de l’établissement scolaire situé à quelques centaines de mètres derrière la gare principale.
Le bilan pourrait encore s’alourdir : les autorités ont signalé douze blessés, dont deux étaient toujours dans un état critique mardi après-midi. Les vidéos postées par des voisins sur les réseaux sociaux font entendre des tirs interrompus par des cris survenant du gros cube gris de trois étages situé dans un quartier résidentiel de cette ville universitaire de 300 000 habitants. « J’ai vu un blessé. Une mère n’a pas retrouvé son enfant. Un autre ne s’est pas relevé », a raconté, au tabloïd Kronen Zeitung, Sandra Roller, qui habite en face du lycée. « Les parents des enfants ont couru jusqu’à l’école en passant devant mon restaurant et en pleurant, certains enfants se sont cachés derrière une clôture près de l’aire de jeux », a aussi témoigné un patron de restaurant kebab situé à cent mètres de l’établissement.
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