L’auteur de l’attentat contre une synagogue à Manchester la semaine dernière avait appelé la police durant l’attaque en affirmant « prêter allégeance au groupe Etat islamique », a rapporté mercredi 8 octobre un porte-parole de la police antiterroriste britannique.
« Au début de l’attaque devant la synagogue de la communauté hébraïque de Heaton Park, l’assaillant a appelé la police, affirmant prêter allégeance au groupe Etat islamique », a déclaré ce porte-parole. L’auteur de l’attentat, Jihad Al-Shami, un Britannique d’origine syrienne de 35 ans, a été tué par la police.
Deux fidèles juifs, Melvin Cravitz et Adrian Daulby, ont été tués dans cette attaque menée le jour de la fête de Yom Kippour, qui a aussi fait trois blessés graves. La police a reconnu qu’Adrian Daulby et l’un des blessés avaient été touchés par un tir des forces de l’ordre, alors qu’elles tentaient d’empêcher l’assaillant d’entrer dans le lieu de culte.
Ce dernier avait foncé avec sa voiture sur des personnes qui se trouvaient devant le bâtiment, avant de sortir de son véhicule et d’attaquer des fidèles avec un couteau. La police antiterroriste avait affirmé qu’il n’avait jamais fait l’objet d’un signalement pour extrémisme mais qu’il « a pu être influencé par l’idéologie islamiste radicale ».
Nombreux attentats en Europe
Cet attentat, qui s’est produit au moment où la synagogue était très fréquentée, est l’un des pires visant la communauté juive en Europe depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.
Six personnes soupçonnées de « préparation et d’incitation à commettre des actes terroristes » ont été arrêtées, dont deux ont été libérées samedi. Le porte-parole de la police antiterroriste a précisé mercredi que l’enquête se poursuivait « sur les motivations » en jeu derrière cette attaque.
L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) s’était emparée de vastes territoires en Irak et en Syrie au début des années 2010, avant de s’effondrer en 2019. Elle a revendiqué de nombreux attentats en Europe et dans le monde. D’autres attaques ont été commises par des personnes affirmant agir au nom de l’EI, sans revendication explicite du groupe lui-même.