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A la veille de la visite du premier ministre chinois, Li Qiang, du samedi 15 juin au mardi 18 juin, en Australie, le pays s’interrogeait sur l’avenir de deux pandas géants, prêtés au zoo d’Adelaïde en 2009. Selon toute probabilité, Pékin devrait prolonger leur séjour, voire les échanger contre un autre couple plus fertile. Le retour de la diplomatie du panda – la Chine utilise ces ursidés pour faciliter les rapprochements et améliorer son image à l’étranger – témoigne de l’embellie d’une relation qui avait été particulièrement chahutée entre 2020 et 2022.

En novembre 2023, le président chinois Xi Jinping avait assuré que les deux pays pouvaient devenir des « partenaires de confiance » alors qu’il recevait pour la première fois, en sept ans, un chef de gouvernement australien, Anthony Albanese. Sept mois plus tard, le déplacement du numéro deux de la République populaire sur l’île-continent, le premier depuis 2017, « marque une nouvelle étape dans les efforts patients, calibrés et délibérés de notre gouvernement pour rétablir le dialogue avec la Chine », a souligné, mercredi, M. Albanese.

Lors d’une première étape à Adelaïde, les deux hommes devaient visiter le zoo avant de déjeuner dans un domaine viticole avec des dirigeants du secteur qui, en 2020, s’était vu frappé de taxes antidumping, allant jusqu’à 218 %, soit un coût annuel de 1,1 milliard de dollars australiens (près de 700 millions d’euros) pour l’industrie. Pékin les a levées en mars.

Au total, ce sont une dizaine de produits d’exportation qui avaient été la cible de barrières douanières après que Canberra a réclamé, en avril 2020, une enquête indépendante sur l’origine de la pandémie de Covid-19. Cette initiative avait provoqué la fureur de la Chine, déjà agacée par une série de mesures, prises par Canberra à partir de 2017, pour défendre sa souveraineté et sa sécurité.

Mesures de représailles levées

Arrivé au pouvoir en 2022, le travailliste Anthony Albanese, resté ferme sur les questions de sécurité nationale, a affiché une volonté de dialogue et de réconciliation. La République populaire a saisi la main tendue et levé, ces derniers mois, la plupart des mesures de représailles. Il reste la question des langoustes, toujours exclues du marché chinois, mais qui pourrait être résolue suite au séjour de Li Qiang.

Lire aussi notre archive de 2023 | Article réservé à nos abonnés La visite du premier ministre australien en Chine devrait marquer une normalisation des liens entre les deux pays

« Je pense que nous sommes en train de revenir à la situation de 2019, quand l’Australie et la Chine avaient leurs divergences politiques mais qu’elles n’affectaient pas les aspects positifs de la relation, comme le commerce », estime James Laurenceson, directeur de l’Institut des relations Australie-Chine.

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