Difficile de faire plus controversé en guise d’entrée en matière. Mercredi 28 mai, à peine deux semaines après sa prise de fonctions, le nouveau ministre de l’environnement australien, Murray Watt, nommé à la suite de la victoire travailliste aux élections législatives de mai, a donné son aval au maintien en activité, jusqu’en 2070, du mégacomplexe gazier North West Shelf, qualifié de « bombe carbone » par les défenseurs de l’environnement.
Ce complexe industriel, situé dans le nord-ouest de l’île-continent et exploité par le groupe Woodside Energy, devait fermer en 2030. Doté de plateformes offshore, de pipelines sous-marins et d’installations de transformation des hydrocarbures, il est l’un des plus grands sites mondiaux de production de gaz naturel liquéfié (GNL), mais aussi l’une des principales sources de pollution du pays.
M. Watt, qui s’était engagé à statuer rapidement sur ce dossier, à l’étude depuis six ans, a déclaré, dans un communiqué, avoir pris sa décision « après avoir examiné des avis scientifiques rigoureux ». Sa prédécesseure, Tanya Plibersek, avait repoussé l’échéance au lendemain du scrutin, bien que l’Australie-Occidentale ait déjà délivré ses autorisations environnementales.
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