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Histoires Web lundi, mai 19
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Lauriane Mouysset fait partie des trois économistes, hors le lauréat, nommés par le jury du Prix du meilleur jeune économiste 2025, associant les représentants du Cercle des économistes et du Monde, pour leurs travaux soucieux d’œuvrer à la construction de sociétés apaisées à même d’affronter les défis présents.

Pour quelles raisons vous êtes-vous intéressée à l’économie ?

J’ai d’abord fait des études de sciences du vivant avec une spécialisation en écologie. Mais en 2007-2008, j’ai remarqué qu’il y avait un fossé entre les laboratoires d’écologie et d’économie. Or, dans le monde libéral occidental, l’économie est un outil très puissant qui organise notre société et nos institutions, et qui est responsable de la destruction de la nature par sa dynamique de consommation des ressources. Il fallait donc que je comprenne son fonctionnement, sa logique, et que j’affronte le mastodonte : vouloir traiter un problème aussi massif que l’érosion de la biodiversité sans l’imbriquer avec l’économie n’est pas possible.

Comment amener l’économie à prendre en compte la nature ?

L’approche classique consiste à donner un prix à la biodiversité : cela peut être utile mais présente aussi pas mal d’inconvénients. De mon côté, je travaille sur une autre approche, l’approche bioéconomique, qui relie les dynamiques écologiques aux décisions économiques non plus par des prix, mais par les processus biophysiques existant entre les humains et les non-humains.

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