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Avec un à deux déplacements quotidiens, la campagne pour la présidence du parti Les Républicains (LR) ressemble à une course de demi-fond pour Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau. Mais sur le fond, les deux candidats ne semblent pas décidés à incarner deux droites si différentes, d’ici à l’élection interne des 17 et 18 mai. « Je ne suis pas là pour faire artificiellement des différences », répond M. Wauquiez, interrogé le 5 mars au micro de RTL sur sa « différence politique » avec le ministre de l’intérieur. « Nos lignes sont très proches mais nos tempéraments ne le sont pas, reconnaissait M. Retailleau dans un entretien au Figaro, trois jours plus tôt. C’est ce qu’on appelle l’incarnation. »

Dans leurs réunions publiques, le patron des députés LR et son concurrent promettent de l’ordre dans la rue, dans les comptes publics et haussent le ton pour dénoncer une immigration incontrôlée, selon eux. « Les deux s’adressent à un corps électoral bien précis et ne cherchent pas à aller plus loin. On le voit dans leur volonté de ne pas débattre l’un contre l’autre à la télévision, observe Emilien Houard-Vial, docteur en science politique. Aucun des deux n’a les ressources ni l’envie de proposer une ligne politique spécifique. »

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