L’élimination des Bleues en quarts de finale de l’Euro 2025 de football est, selon les mots du président de la Fédération française de football (FFF), une « cruelle désillusion ». Mais la question d’un changement de sélectionneur à la tête du groupe « ne se pose pas » pour autant, explique Philippe Diallo à l’Agence France-Presse, lundi 21 juillet.
Laurent Bonadei a été nommé à la tête de l’équipe en septembre 2024, après les Jeux olympiques de Paris, marqués eux aussi par une sortie aux portes du dernier carré. Son contrat court jusqu’à la prochaine Coupe du monde, organisée au Brésil du 24 juin au 25 juillet 2027.
Or, rappelle le patron de la FFF, une de ses missions est « d’accompagner la transition de cette équipe entre les générations ». De fait, le technicien a amorcé, depuis son entrée en fonctions, un renouvellement de l’effectif, écartant notamment certaines cadres des Bleues, à l’instar de l’ancienne capitaine et défenseuse Wendie Renard, 35 ans, ou de l’attaquante Eugénie Le Sommer, 36 ans.
« La huitième fois dans les neuf derniers grands tournois »
Avec « onze victoires consécutives [avant la défaite face à l’Allemagne, samedi, 1-1, 6 t.a.b à 5] et une phase de groupes [de l’Euro] réussie, il y a des choses positives à retenir. Mais avec beaucoup d’humilité, il faut reprendre le travail et ce sera avec Laurent Bonadei », insiste M. Diallo.
Il reconnaît néanmoins que la sortie des Bleues à ce stade de la compétition continentale est une « vraie contre-performance ». D’autant que, rappelle le dirigeant, « c’est la huitième fois dans les neuf derniers grands tournois que la France est éliminée au niveau des quarts de finale ». Lui y voit « une forme de signe indien » : « Il va falloir réfléchir avec le sélectionneur et les responsables du foot féminin à la FFF sur la façon dont nous pouvons mieux travailler. »
Toujours en quête d’un premier sacre international, la sélection accumule depuis plusieurs années les désillusions aux portes du dernier carré. Ce fut le cas lors des championnats d’Europe des nations 2013 et 2017, des Mondiaux 2015, 2019 et 2023, ou encore des Jeux olympiques 2016 et 2024. Les Bleues avaient réussi à casser cette dynamique en 2022, lors de l’Euro en Angleterre, où elles s’étaient finalement inclinées en demi-finales… face à l’Allemagne.