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Histoires Web mercredi, septembre 18
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Lors de la soirée d’ouverture du Festival de la fiction de La Rochelle, Sophie Révil, la présidente de l’édition 2024, a annoncé par erreur la présence de Laure Calamy au générique de la série programmée ce soir-là, Les enfants sont rois, suscitant les rires du public et les sarcasmes de l’humoriste de service, Antonia de Rendinger.

L’actrice n’était au générique « que » dans deux des programmes présentés cette année à La Rochelle, le long-métrage − on dit « unitaire », dans le jargon de l’audiovisuel − Je ne me laisserai plus faire, de Gustave Kervern, bientôt programmé sur Arte, et Une amie dévouée, une minisérie en quatre épisodes, première production française de la plate-forme Max, filiale de Warner Bros. Discovery, que l’on découvrira le 11 octobre.

Une amie dévouée met en fiction le récit d’Alexandre Kauffmann, La Mythomane du Bataclan (Goutte d’Or, 2021), qui retraçait la construction et l’effondrement du mensonge de Florence M., qui s’était fait passer pour une victime des attaques du 13 novembre 2015 avant d’être condamnée à de la prison ferme en 2018.

Lire l’enquête (2017) | Article réservé à nos abonnés Les affabulateurs du 13 novembre 2015

De cette boulimie de rôles qui l’a rendue omniprésente depuis que la série Dix pour cent l’a révélée au grand public et aux directeurs de casting, au milieu de la décennie 2010, Laure Calamy dit en riant, au détour de la conversation, qu’elle reste « une vieille intermittente qui a peur » de ne pas travailler assez. Mais elle n’est pas là pour parler d’elle. En duo avec Alexandre Kauffmann, qui a collaboré au scénario d’Une amie dévouée, elle veut présenter cette minisérie, réalisée par le cinéaste Just Philippot (La Nuée, Acide), qui met le spectateur au défi de s’intéresser à un personnage sans autre qualité qu’une imagination débordante. Coupable, comme l’a dit Just Philippot lors de la conférence de presse qui a précédé l’interview, d’un « coup de canif dans le contrat social ».

Lire le portrait (dans « M », en 2020) : Article réservé à nos abonnés Laure Calamy, actrice émancipée

Laure Calamy se voit plus comme « une psy » que comme une avocate de la défense. Elle attire l’attention sur « le désir de réussir sa vie » de son personnage, qui est allé d’échec en échec, et qui voit dans son insertion frauduleuse au sein d’une association de victimes des attentats l’occasion d’une « aventure qui lui permet de se réaliser, d’être reconnue, regardée, et de soulager la douleur des autres ». Comme son modèle réel, Chris (c’est le prénom du personnage) a aussi profité de la situation pour obtenir une indemnisation. S’adressant à Alexandre Kauffmann, Laure Calamy lui rappelle : « Tu penses que c’est dans un second temps qu’elle s’est intéressée à l’argent. Elle vivait dans la précarité. On ne va pas l’excuser, mais, en tout cas, je l’incarne… »

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