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Histoires Web lundi, février 3
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Le 3 février 1975, le monde arabe pleurait l’extinction de son astre, Oum Kalsoum, morte au Caire à l’âge de 75 ans. Ses obsèques devaient réunir environ quatre millions d’admirateurs, presque autant que celles, cinq ans plus tôt, du président Nasser dont elle avait chanté les louanges. Cinquante ans après, la Philharmonie de Paris a voulu célébrer la diva de tous les superlatifs – « Voix de l’Egypte », « Quatrième pyramide », « Perle du Nil » ou plus prosaïquement « El Sett » (la Dame) – non par un banal concert, mais en trois jours, du 30 janvier au 2 février.

Après une création du trio électro-oriental Love and Revenge, puis deux concerts des Musiciens du Nil, l’apothéose était annoncée avec la venue, pour la première fois dans ce sanctuaire des mélomanes, de l’Orchestre de musique arabe de l’Opéra du Caire. Pour le programme Kulthumiyat, substantif se rapportant à Oum Kalsoum et à son tarab (l’expression des émotions), qui a baptisé « un cycle de concerts mensuels donnés à l’Institut de musique arabe de l’Opéra du Caire, un théâtre de 300 places », explique Rehab Omar, une des deux chanteuses avec Eman Abdelghani. « C’est systématiquement complet, avec des gens de toute nationalité, ajoute-t-elle. J’y ai rencontré des Français qui ne connaissaient pas l’arabe mais m’ont dit comprendre avec le cœur. »

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