Le pouce en trompe-l’œil ne fait pas que des heureux chez les médecins. En introduisant dans la convention médicale une majoration de 5 euros pouvant être ajoutée, à compter du 22 décembre, au prix de la consultation quand celle-ci à lieu en soirée, le week-end ou les jours fériés, l’Assurance-maladie a déclenché un vent de contestation dans les structures médicales, de plus en plus nombreuses, qui proposent des rendez-vous au-delà des créneaux horaires habituels, et qui voient remises en cause, en contrepartie, leurs pratiques actuelles.
En Bretagne, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, des fermetures de cabinets sont ainsi annoncées à partir du 23 décembre, et jusqu’aux premiers jours de janvier 2025. Car les médecins qui y exercent bénéficient aujourd’hui d’une rémunération bien plus avantageuse, en facturant, de manière systématique, des tarifs correspondants à une consultation dite d’urgence (entre 45 et 60 euros, voire au-delà) après 20 heures ou le week-end.
L’Assurance-maladie veut remettre de l’ordre dans ces usages, jusqu’alors tolérés, mais qu’elle considère comme abusifs. Demain, les rendez-vous dans ces structures, qui englobent des maisons médicales de garde, des centres de soins non programmés, ou encore des cabinets à horaires élargis, devront être facturés au prix de la consultation de base, soit désormais 30 euros, assortis des 5 euros supplémentaires sur les horaires du soir ou du week-end. Seules les vraies urgences justifieront le recours à des tarifs les plus élevés.
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