Les débats sur la proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme, le racisme, les discriminations, les violences et la haine dans l’enseignement supérieur se sont tenus dans un climat houleux, mardi 6 et mercredi 7 mai. Le texte a finalement été adopté dans la soirée de mercredi, par 131 voix pour et 28 contre – celles des groupes communiste et « insoumis ».
Suspensions de séances, rappels au règlement, les provocations se sont multipliées, jusqu’aux insultes parfois, chaque camp accusant l’autre de chercher, « pour des raisons électoralistes », à « invisibiliser l’antisémitisme » ou au contraire à le « nourrir ».
La proposition de loi avait pourtant été adoptée à l’unanimité au Sénat, le 20 janvier, initiée par Bernard Fialaire (Rassemblement démocratique et social européen, Rhône) et Pierre-Antoine Levi (Union centriste, Tarn-et-Garonne). Dans le rapport d’information, qui a précédé le dépôt de leur texte, les deux sénateurs avaient souligné un « antisémitisme d’atmosphère », une expression largement reprise par les rapporteurs du texte à l’Assemblée nationale, Pierre Henriet (Horizons, Vendée) et Constance Le Grip (Renaissance, Hauts-de-Seine). En commission, le 30 avril, les députés avaient néanmoins étendu le champ de la proposition de loi « à toutes les formes de racismes et de discriminations ».
Il vous reste 81.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.