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Histoires Web samedi, avril 19
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Pas de crottes, pas d’empreintes, pas d’images. En ce début avril, rien ne laisse penser que des loups pourraient emprunter les chemins de randonnée bordés de genêts et de sapins de Douglas au sud de Peyrelevade (Corrèze). « A un moment, ils fréquentaient beaucoup cette piste, mais j’ai l’impression qu’ils ne viennent plus trop par là », constate Vincent Primault. Au moins une fois par semaine, le fondateur de l’association environnementale Carduelis arpente une partie du plateau de Millevaches. Un territoire de landes, de tourbières, de prairies, de collines et de forêts – et d’habitants peu nombreux. La quête d’indices signalant la présence du loup a débuté en juillet 2024, après une attaque. « On a eu des images la première fois où on a relevé les pièges photo, raconte Carmen Munoz Pastor, cofondatrice de Carduelis. On s’attendait à avoir un loup et on en a eu deux, dont une jeune louve. En tant que naturalistes, l’arrivée d’une telle espèce est pour nous extraordinaire. » Officiellement, le dernier loup français a été tué à quelques dizaines de kilomètres de là, à la limite entre la Corrèze et la Haute-Vienne, en 1926.

Ce couple de loups va-t-il s’établir pour de bon dans ce coin de Corrèze et, peut-être, y fonder une meute ? Va-t-il ainsi contribuer à étendre l’aire de répartition d’une espèce toujours cantonnée au sud-est de la France, plus de trente ans après son retour dans le pays ? Ou bien ces animaux seront-ils bientôt abattus, offrant un répit aux éleveurs, dont ils compliquent la vie et le métier ? Alors que les troupeaux d’ovins s’apprêtent à sortir des bergeries, et avec eux les lieutenants de louveterie, autorisés à tuer le loup en cas d’attaque, ces questions agitent la région.

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