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L’Arménie formalise sa volonté de renforcer ses liens avec l’Occident au détriment de la Russie, son alliée traditionnelle, jugée défaillante. L’ancienne république soviétique du Caucase a signé, mardi 14 janvier, une charte de partenariat stratégique avec les Etats-Unis, ouvrant la voie à un renforcement des liens commerciaux, stratégiques et politiques entre les deux pays. Le document, qui comprend plusieurs volets de coopération sur la défense, la sécurité, la démocratie, la justice, l’économie, les transports et l’énergie, indique que « l’approfondissement de l’intégration de l’Arménie dans les institutions euro-atlantiques est une priorité commune ». « C’est grâce à nos partenariats solides que nous pouvons contribuer à bâtir une sécurité et une prospérité régionales durables », a déclaré le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, à Washington, après avoir paraphé le texte avec le chef de la diplomatie arménienne, Ararat Mirzoyan.

M. Blinken, qui quittera ses fonctions lundi 20 janvier, a annoncé que des équipes des douanes et des gardes-frontières américains se rendraient bientôt en Arménie pour « travailler avec les partenaires arméniens en vue de développer les capacités de sécurité des frontières, de renforcer la coopération en matière de sécurité et d’augmenter les capacités de maintien de la paix ». Il a insisté sur « l’indépendance et la souveraineté [d’Erevan] sur son propre territoire », une allusion claire à l’Azerbaïdjan, pays voisin et ennemi historique de l’Arménie, petit pays enclavé de 2,7 millions d’habitants. Erevan s’est également engagé à rejoindre la coalition mondiale contre l’organisation Etat islamique, créée en 2014, qui opère sous les auspices des Etats-Unis et comprend 87 pays. Cet engagement, annoncé lors de la cérémonie de signature, n’est toutefois pas consigné dans le document.

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