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Des centaines de manifestant réunis à Paris et à Marseille en solidarité avec les journalistes tués dans la bande de Gaza

Manifestation en soutien aux journalistes tués dans la bande de Gaza, sur les marches de l’Opéra Bastille, à Paris, le 16 avril 2025.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, mercredi, à Paris et à Marseille, à l’appel d’organisations de journalistes désirant montrer leur solidarité avec leurs confrères tués à Gaza, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).

A Paris, quelque 200 journalistes, dont le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, se sont symboliquement allongés sur les marches de l’Opéra Bastille, à mesure que les noms des victimes étaient égrenés. Près de 200 journalistes ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre, en octobre 2023. Les manifestants portaient des dossards de presse maculés de rouge et des photos des victimes. « Gaza, des visages, pas que des nombres », pouvait-on lire à côté des photos. Dans la foule, des pancartes d’organisations syndicales côtoyaient de nombreux drapeaux et keffiehs palestiniens. « On ne se taira pas, génocide à Gaza » et « Free Palestine », ont également scandé quelques participants.

Le dirigeant d’un syndicat de journalistes palestiniens en Europe, Youssef Habash, a dénoncé un « génocide » et appelé à la fin du blocus a Gaza. Il n’y « a jamais eu autant de victimes dans notre profession. Le droit des citoyens du monde a être informé est compromis », a estimé le secrétaire général du SNJ-CGT, Pablo Aiquel, s’exprimant au nom de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). « Ce rassemblement arrive tard, peut-être trop tard. (…) Je n’avais jamais vu un conflit où lorsqu’un journaliste périt, on dit qu’il était un terroriste », a de son côté déploré le directeur général de Reporters sans frontières (RSF), Thibaut Bruttin.

A Marseille, environ 160 personnes se sont réunies sur le Vieux-Port. Les noms des journalistes tués à Gaza ont été cités, avant une minute de silence en leur hommage. Dans une tribune publiée lundi par Le Monde, plusieurs organisations, dont les syndicats de journaliste SNJ, CGT et CFDT, RSF, la FIJ et une quarantaine de sociétés de journalistes ou rédactions de divers médias, dont l’AFP, avaient dénoncé « une hécatombe d’une magnitude jamais vue ». « L’armée israélienne cherche à imposer un black-out médiatique sur Gaza, à réduire au silence, autant que possible, les témoins des crimes de guerre commis par ses troupes », avaient-elles accusé.

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