l’armée israélienne affirme avoir tué un commandant de la force Radwan du Hezbollah dans le sud du Liban

La frappe israélienne dans le sud du Liban jeudi matin a fait trois morts, a annoncé le ministère de la santé libanais dans un communiqué repris par l’Agence nationale de l’information libanaise (NNA). Selon le ministère, l’attaque a visé une voiture dans le village de Yohmor El-Chakif, dans le district de Nabatiyé.

Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre 2024 à deux mois de guerre ouverte entre l’armée israélienne et le Hezbollah. En dépit de la trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, où il entend conserver « une totale liberté d’action militaire ». Selon l’armée israélienne, ces frappes visent des infrastructures ou des membres du Hezbollah.

L’armée israélienne a annoncé jeudi avoir « attaqué un certain nombre de terroristes du Hezbollah qui ont été identifiés comme transportant des armes dans la région de Yohmor », dans le sud du Liban.

Plus tôt dans la journée, l’Agence nationale de l’information libanaise (NNA) avait fait état d’une attaque de drone contre une voiture, à l’est de Yohmor el-Chakif, « accompagnée de tirs d’artillerie ». La veille, un drone israélien avait fait un mort en frappant un véhicule à Maaroub, selon la NNA.

Le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, a annoncé, jeudi matin sur X, le dépôt d’un recours devant la Cour suprême israélienne contre une nouvelle loi donnant plus de pouvoir aux élus dans la nomination des juges.

Le recours a été déposé quelques minutes seulement après l’annonce par le Parlement de l’adoption de cette loi-clé du programme de la réforme du système judiciaire voulue par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Celle-ci avait provoqué d’importantes manifestations en 2023.

« Sept Palestiniens ont été tués jeudi matin dans un bombardement israélien au nord-ouest de la ville de Gaza », rapporte l’agence de presse palestinienne, WAFa. Selon la même source, ces avions de guerre israéliens ont visé une maison familiale dans la zone d’Al-Saftawi.

Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a émis des avertissements d’évacuation pour les habitants de plusieurs quartiers de la ville de Gaza et de ses environs. Plus tôt mercredi, le ministre de la défense israélien, Israel Katz, avait prévenu que l’armée allait « mener bientôt des opérations avec une force maximale sur de nouvelles zones de Gaza ».

Après un rassemblement à Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rendues à Jérusalem devant le Parlement, mercredi soir, afin de protester contre un projet de loi polémique. Les manifestants, sur fond de battements de tambour et de cornes de brume, ont scandé « démocratie » et dénoncé la politique du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Plusieurs orateurs ont appelé également à la libération des otages et à la reprise par Israël des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza.

Le Parlement discutait mercredi d’un projet de loi sur le processus de nomination des juges, une clause de la réforme judiciaire entamée par le gouvernement au début de 2023. La loi devrait être adoptée jeudi matin, tous les élus de la majorité parlementaire soutenant ce projet. Selon le gouvernement, la réforme vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs, en diminuant les prérogatives de la Cour suprême au profit du Parlement. Les opposants à la réforme craignent que les changements proposés, en faisant sauter des garde-fous à l’action du pouvoir législatif et exécutif, ne fassent basculer la démocratie israélienne vers un système illibéral.

Le Palestinien Hamdan Ballal, coréalisateur du documentaire No Other Land, oscarisé cette année, a été arrêté, lundi 24 mars, par l’armée israélienne en Cisjordanie. Mardi, il a été libéré par la police israélienne. Depuis l’hôpital de Hébron, il raconte son arrestation : « Les soldats israéliens avec les colons, m’ont attaqué, m’ont battu et m’ont détruit. »

La reprise des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza a provoqué un nouveau déplacement de population. « En seulement une semaine, 142 000 personnes ont été déplacées, et ce nombre devrait augmenter », a déclaré Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU). Il a rappelé que 90 % de la population du petit territoire palestinien a déjà été déplacée au moins une fois entre le 7 octobre 2023 et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas en janvier 2025.

« Les espaces existant pour la survie des familles se réduisent », a-t-il déploré devant la presse à New York, notant que 17 % de la bande de Gaza fait désormais l’objet d’un ordre d’évacuation de la part des autorités israéliennes. « Les bombardements incessants et les ordres quotidiens d’évacuation, associés à la poursuite du blocage de l’entrée » de l’aide humanitaire depuis un mois, et au « refus systématique des mouvements humanitaires à l’intérieur du territoire » ont « un impact dévastateur sur la totalité des deux millions d’habitants », a-t-il insisté, soulignant que toutes les ressources à Gaza « sont en train de s’épuiser », ajoutant : « Nos partenaires humanitaires mettent en garde sur le fait que les stocks médicaux, de gaz pour cuisiner et de carburant nécessaire pour faire tourner les boulangeries et les ambulances sont dangereusement bas. »

Israel Katz, le ministre de la défense israélien, a lancé un nouvel avertissement aux habitants de la bande de Gaza. « L’armée va mener bientôt des opérations avec une force maximale sur de nouvelles zones de Gaza », déclare M. Katz dans une vidéo sur X, s’adressant aux habitants du territoire palestinien.

« Le Hamas met vos vies en danger, vous faisant perdre vos maisons et de plus en plus de territoire », ajoute le ministre dans cette déclaration en hébreu, sous-titrée en anglais. « Apprenez de la population de Beit Lahya et exigez, comme eux, que le Hamas quitte Gaza et la libération immédiate de tous les Israéliens kidnappés. C’est la seule façon d’arrêter la guerre. »

« Hamas dehors ! » Au deuxième jour de manifestations contre la guerre, des slogans contre le mouvement islamiste palestinien ont été scandés mercredi lors d’un rassemblement de centaines de personnes à Gaza, selon des témoins dans le nord de la bande de Gaza. « Dehors, dehors, dehors, le Hamas dehors ! » ont scandé des manifestants, réunis autour d’un drapeau palestinien agité par un participant. Mardi, des appels à manifester, d’origine inconnue, dans neuf points de la bande de Gaza avaient circulé sur Telegram.

Selon l’agence Associated Press, quelque 3 000 personnes ont participé à cette manifestation. Le Hamas, qui a violemment réprimé les manifestations précédentes, n’a pas réagi. Bassem Naïm, un haut responsable du Hamas, a écrit dans un message sur Facebook que les gens avaient le droit de protester, mais que leur attention devrait être concentrée sur l’« agresseur criminel », Israël.

Le magazine américain The Atlantic a publié, mercredi, le plan d’attaque militaire de l’armée américaine contre les houthistes au Yémen, dont son rédacteur en chef a été le destinataire accidentel, après que le gouvernement de Donald Trump a affirmé, mardi, que ces échanges n’étaient pas protégés par le secret-défense. La publication inclut des copies d’écran de messages du ministre de la défense américain, Pete Hegseth, avec les horaires précis des frappes contre le groupe rebelle du Yémen, deux heures avant que celles-ci n’aient eu lieu le 15 mars.

Le chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Taylor Budowich, a vivement critiqué sur X les nouvelles révélations de The Atlantic, estimant « qu’ils mentent pour maintenir une NOUVELLE supercherie » sur la divulgation accidentelle de plans militaires. Le président américain avait minimisé, mardi, cette fuite spectaculaire, la qualifiant de simple « pépin » émanant d’un journaliste « tordu ». Le vice-président américain, J. D. Vance, qui participait au groupe de messagerie Signal à l’origine de cette retentissante faille de sécurité militaire, a également accusé The Atlantic d’avoir « survendu » ses révélations.