Le ministre de la défense israélien recadre à nouveau le chef d’état-major et l’accuse d’outrepasser ses prérogatives
Le ministre de la défense israélien, Israel Katz, s’en est à nouveau pris au chef d’état-major de l’armée mercredi. Dans un communiqué relayé notamment par Haaretz et The Times of Israel, il a estimé que le comportement d’Eyal Zamir nuisait aux intérêts de l’armée israélienne et a assuré qu’il surveillait de près les décisions relatives au personnel militaire.
Les deux hommes se sont affrontés publiquement après que le ministre a contesté les promotions militaires approuvées par Eyal Zamir. « Conformément à la loi, c’est moi qui décide d’approuver les promotions à partir du grade de colonel, et le chef de l’armée israélienne est chargé de recommander différentes options », a déclaré Israel Katz dans son communiqué.
« La tentative de modifier les procédures que nous avons décidées, peut-être sur la recommandation de conseillers antigouvernementaux qui attisent les tensions, et de les remplacer par une tentative de créer des faits accomplis lors de réunions improvisées, ne réussira pas », ajoute M. Katz dans sa déclaration. « Il est regrettable que ce préjudice inutile ait été infligé aux officiers de l’armée israélienne, dont beaucoup sont des héros qui se sont sacrifiés pour la sécurité d’Israël », a-t-il poursuivi.
Depuis deux semaines, des tensions sont apparues au grand jour entre le chef d’état-major et le gouvernement du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à propos de la suite des opérations militaires dans la bande de Gaza.
Selon la presse nationale, le général Zamir était opposé au plan validé vendredi d’une prise de contrôle de la bande de Gaza et notamment celui de la ville de Gaza, une zone densément peuplée qui échappe pour le moment au contrôle militaire israélien exercé sur quelque 75 % du territoire palestinien.
Selon Haaretz, Eyal Zamir aurait déclaré lors de discussions avec des généraux et avec des personnalités extérieures à l’armée que la famille du premier ministre l’avait pris pour cible après qu’il s’est opposé au plan pour Gaza, et que l’entourage de Benyamin Nétanyahou souhaitait le destituer.