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Histoires Web mercredi, mars 26
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Abdullah Öcalan, chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a, le 27 février, depuis sa prison, appelé le mouvement à déposer les armes et à se dissoudre, arguant qu’il avait accompli sa mission. Après plus de quarante ans de lutte armée – d’abord pour un Kurdistan indépendant, puis pour une administration autonome à l’intérieur des frontières de l’Etat turc –, Abdullah Öcalan estime que la création d’un Etat-nation séparé, d’une fédération ou d’un système d’autonomie administrative, ne répond pas aux besoins de la communauté kurde et que la démocratie est le seul modèle de gouvernance viable.

L’appel d’Öcalan a suscité plusieurs déclarations de différentes branches de son organisation à travers le Moyen-Orient et la diaspora kurde. En Turquie, le PKK a proclamé un cessez-le-feu et appelé Ankara à apporter des garanties de sécurité et à laisser Öcalan diriger le congrès du parti qui doit prononcer sa dissolution.

En Syrie, le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), le Kurde Mazloum Abdi, a déclaré que l’appel d’Öcalan ne les concernait pas, mais que la normalisation de la situation des Kurdes de Turquie et leur intégration au sein de la démocratie turque auraient des répercussions positives sur leurs négociations avec le nouveau gouvernement syrien. Dans la foulée, le 10 mars, il a signé un accord, vraisemblablement négocié sous l’égide de l’administration américaine, avec le président syrien Ahmed Al-Charaa. Cet accord garantit les droits des Kurdes et prépare l’intégration de cette communauté au sein du nouvel Etat syrien en pleine construction.

Horizon incertain

Le moment et le contenu de cet appel sont historiques sous maints aspects. Ces dizaines d’années de conflit armé ont dévasté les régions kurdes, provoquant de nombreux déplacements de populations et la mort d’une multitude de civils ainsi que la mise en place de mesures pour protéger les communautés kurdes. L’appel d’Öcalan en faveur d’une lutte démocratique non violente pourrait changer la question kurde par-delà les frontières turques et mettre fin aux hostilités entre l’Etat turc et les groupes politiques kurdes.

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