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Aurélien Rousseau, ancien ministre de la santé devenu député des Yvelines, a révélé mardi 3 juin devant l’Assemblée nationale avoir été diagnostiqué d’un cancer, demandant au gouvernement de ne pas couper dans les budgets de la recherche sur cette maladie et de soutenir la prévention.

La période est « paradoxale », a jugé Aurélien Rousseau lors des questions au gouvernement : « Chaque jour des traitements nouveaux sont présentés dans le monde avec des perspectives très encourageantes et, en même temps, de très nombreux d’entre nous vivent ou ont vécu avec le cancer. »

« En le disant parfois publiquement. Comme vous l’avez fait, Mme la présidente, avec beaucoup de force, comme je peux le dire aujourd’hui, pas seulement pour excuser de longues semaines d’absence sur ces bancs mais aussi pour dire aux Françaises et aux Français que ces sujets intimes sont aussi des sujets de politiques publiques », a ajouté l’ancien ministre, la voix teintée d’émotion.

« Nous préparer à un tsunami » de cas

L’élu du groupe Socialistes et apparentés a souligné l’augmentation des cas « notamment chez les plus jeunes ». « Certains, comme le remarquable Pr Barlesi qui dirige l’institut Gustave-Roussy, nous disent que nous devons nous préparer à un tsunami. Avec des facteurs connus – alcool, tabac, surpoids, régime alimentaire – mais aussi des questions – la part des pollutions environnementales, des aliments ultratransformés, des perturbateurs endocriniens, des contraceptifs hormonaux », a poursuivi Aurélien Rousseau.

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Au gouvernement, il a demandé de s’« engager à ce que les recherches en matière de cancer ne soient victimes d’aucune réduction budgétaire dans les mois à venir ». « Pouvez-vous nous confirmer l’engagement du gouvernement sur une voie que j’avais mise en avant, celle en matière de prévention (…), levier décisif pour lutter contre les cancers, les récidives, et mesurer les inégalités sociales ? », a encore interrogé Aurélien Rousseau.

Il a enfin souhaité que le ministère de la santé « fasse la transparence sur ce que nous savons, ce que nous ne savons pas » et permette de « mener à terme le projet de registre » pour avancer « à la lumière de la science ».

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Le ministre chargé de la santé, Yannick Neuder, qui a salué le « courage » d’Aurélien Rousseau et des « quatre millions de Français qui vivent avec un cancer », a affirmé que l’ensemble des groupes politiques était favorable à l’inscription à l’ordre du jour du registre des cancers « pour avoir davantage de données sur le déterminisme ». « Que ce soit par nos nouvelles hygiènes de vie, les facteurs environnementaux, la qualité de l’air, de l’eau, les pesticides, les PFAS [per- et polyfluoroalkylées, surnommés « polluants éternels »], également l’alimentation ultratransformée, une piste sérieuse », a-t-il poursuivi.

Yannick Neuder a assuré qu’il n’y avait « aucune intention de limiter la recherche sur le cancer » budgétairement et a défendu la prévention.

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Le Monde avec AFP

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