Stéphane Cambos, l’ancien manager de l’équipe de France de rugby des moins de 18 ans, a été placé en garde à vue, mardi 15 avril, dans l’enquête sur la disparition en mer de Medhi Narjissi, 17 ans, lors d’un voyage de la sélection en Afrique du Sud, à l’été 2024.
M. Cambos est entendu à Agen par des policiers de la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS), a fait savoir une source policière à l’Agence France-Presse (AFP). Ceux-ci agissent sous commission rogatoire dans le cadre de l’information judiciaire requalifiée en homicide involontaire à la mi-octobre, a précisé le parquet à l’AFP, confirmant des informations du quotidien Sud Ouest.
La sélection séjournait en Afrique du Sud pour un tournoi international quand le jeune joueur du Stade toulousain a été emporté par les flots sur une plage réputée dangereuse, près du cap de Bonne-Espérance, le 7 août 2024. Le groupe y faisait une séance de récupération.
« Suspendus à titre conservatoire »
Mi-septembre, la Fédération française de rugby (FFR) a mis en cause dans un rapport d’enquête interne l’encadrement des U18 présent lors du rassemblement. « La décision d’organiser une séance de récupération dans l’eau sur la plage de Diaz Beach a été prise sans considérer la dangerosité du site », a-t-elle notamment estimé. Après ce drame, les conseillers techniques sportifs de l’équipe « ont été suspendus à titre conservatoire » par le ministère des sports, à la demande de la FFR.
Stéphane Cambos, de son côté, a déposé une plainte visant la Fédération pour dénonciation calomnieuse. Son avocat, Me Arnaud Dupin, estime que l’instance a tenté de « clouer au pilori » son client pour lui faire porter la responsabilité de la disparition du jeune international.