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L’ancien entraîneur du club de football de l’US Orléans, Bernard Casoni, 63 ans, a été condamné par le tribunal judiciaire d’Orléans, jeudi 9 janvier, à 25 000 euros d’amende, dont 15 000 avec sursis, pour injure publique à caractère raciste. Il doit, en outre, s’acquitter au versement de 1 501 euros d’indemnités aux parties civiles, dont les associations SOS-Racisme, Sportitude et la Licra.

Son avocat, MEmmanuel Daoud, a annoncé à l’Agence France-Presse, « faire appel de la décision », avançant que son client « n’accepte pas la déclaration de culpabilité ». « Cela ne correspond pas à son parcours personnel et professionnel, d’ancien joueur et d’éducateur ni à son histoire familiale et à ses valeurs », fait valoir le conseil.

En conférence de presse, le 21 septembre 2023, à la veille d’un match contre Châteauroux, M. Casoni, interrogé sur les difficultés qu’il rencontrait pour faire adhérer son effectif à ses principes, avait dit : « Mon rôle, c’est de leur dire, de leur montrer et de les aider à résoudre les problèmes (…) Je l’ai fait dans tous les clubs où je suis passé, je l’ai fait avec des Maghrébins ! Ils ne sont pas plus cons que des Maghrébins hein… Je veux dire, voilà, c’est le rôle d’un entraîneur. » Des déclarations relayées, quelques jours plus tard, par France Bleu Orléans.

Rebond en Côte d’Ivoire

Une enquête préliminaire avait été ouverte par la justice et M. Casoni avait présenté ses excuses, regrettant des « propos déplacés » et se défendant d’être « raciste ». Lors du procès en novembre, une amende de 30 000 euros, dont 20 000 assortis du sursis simple, avait été requise à son encontre.

« Il est fait une hiérarchisation de l’intelligence en fonction de l’origine raciale. Comment peut-on prétendre que ça ne blesse pas, que ce n’est pas invectivant ? », s’était interrogée la représentante du ministère public, Eléna Chevallier. Pour MGuillaume Traynard, qui défendait les intérêts de SOS-Racisme et de Sportitude, ces propos sont « un poncif où l’on assimile la population maghrébine à une population moins intelligente que les autres ».

L’avocat de la défense avait, lui, plaidé la relaxe et réfuté « l’étiquette de bon beauf, de bon raciste, de quelqu’un qui ne pourrait pas réprimer des paroles racistes ». Il avait affirmé que les mots employés par Bernard Casoni faisaient référence à sa longue expérience de coach au Maroc, en Algérie et en Tunisie.

Bernard Casoni n’a entraîné l’US Orléans que cinq mois, entre juin et octobre 2023. Le club avait annoncé la rupture de son contrat, en novembre, après les révélations de France Bleu Orléans. Depuis septembre 2024, il a rebondi comme nouveau coach du SC Gagnoa, club de deuxième division ivoirienne.

Le Monde avec AFP

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