L’Allemagne prévoit d’organiser des élections législatives anticipées le 23 février 2025, après l’éclatement de la coalition d’Olaf Scholz il y a une semaine, selon des informations obtenues par l’Agence France-Presse auprès de sources proches du Parti social-démocrate (SPD) et par les principaux médias allemands, dont Der Spiegel et Bild. Après plusieurs jours de bras de fer, la date a été conclue en accord avec le principal parti d’opposition, les conservateurs de la CDU/CSU, ont ajouté les sources proches du SPD, le parti du chancelier Olaf Scholz. Les médias allemands précisent que la décision finale sur la date des élections devra être prise par le président fédéral, Frank-Walter Steinmeier.
La rupture, mercredi 6 novembre, de la coalition tripartite dirigée par Olaf Scholz a plongé la première économie européenne dans une crise inédite. Le chancelier allemand s’est dit prêt, dimanche, sous conditions, à se soumettre dès cette année à un vote de confiance des députés en vue d’accélérer l’organisation d’élections législatives anticipées.
Scholz pressé d’accélérer la cadence
M. Scholz, désormais à la tête d’un gouvernement minoritaire avec les écologistes, avait dans un premier temps fixé le vote de confiance le 15 janvier, en vue d’un scrutin en mars. Mais pressé de toutes parts d’accélérer la cadence, l’impopulaire dirigeant avait alors fait marche arrière et confié le soin de fixer la date aux groupes parlementaires des conservateurs de la CDU/CSU et du SPD.
Une fois qu’Olaf Scholz aura perdu la confiance des députés du Bundestag, la chambre basse du Parlement – un scénario quasi inévitable étant donné qu’il ne dispose plus d’une majorité –, M. Steinmeier aura trois semaines jours pour dissoudre la chambre.
Puis, selon la procédure, de nouvelles élections doivent avoir lieu dans un délai de soixante jours. Le président a mené depuis lundi des consultations avec des responsables de partis pour trouver une date adéquate. La directrice fédérale des élections, Ruth Brand, a dit mardi ne pas s’opposer à une élection anticipée avant mars, jugeant la tenue d’un scrutin réalisable « en toute sécurité juridique », lors d’une audition devant la commission de contrôle des élections du Bundestag.