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L’Allemagne a confirmé en 2024 sa trajectoire de baisse des émissions de carbone, qui s’est nettement accélérée depuis 2021. Le pays a émis l’an passé 656 millions de tonnes de gaz à effet de serre équivalent CO2, soit une réduction de 3 % par rapport à l’année précédente.

C’est un nouveau record à la baisse, avec une division quasi par deux (– 48 %) de son niveau d’émissions de 1990. Le centre de recherche Agora Energiewende, qui a publié cette estimation mardi 7 janvier, note cependant un net ralentissement du rythme de décarbonation par rapport à 2023, où le taux de réduction des émissions avait dépassé 10 %. En 2024, celles de l’industrie sont même légèrement reparties à la hausse, et les diminutions sectorielles sont décevantes : le bâtiment et les transports n’ont pas tenu les objectifs fixés par le gouvernement.

Dans son rapport, Agora Energiewende relève que 80 % des baisses d’émissions de l’année sont imputables au secteur de l’énergie, qui se décarbone plus rapidement que prévu. En cause : les énergies renouvelables, qui enregistrent une progression record. En 2024, 55 % de la consommation d’électricité allemande provenait de sources éoliennes, solaires, biogaz ou hydraulique. Côté production, le pourcentage de renouvelables est même monté à 62,7 %, avec 275,2 térawattheures (TWh) produits, selon les chiffres publiés par l’institut de recherche Fraunhofer dans un communiqué début janvier, qui souligne que « le bouquet électrique allemand n’a jamais été aussi propre ». La part du charbon (houille et lignite) recule, à 23 % de la production d’électricité, contre 26 % en 2023, et 44 % en 2010.

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L’année 2024 était la première sans nucléaire pour l’Allemagne, qui a fermé ses dernières centrales au printemps 2023. Malgré tout, le pays continue de consommer de l’atome indirectement, via ses importations : la France est devenue son premier fournisseur étranger d’électricité, avec un solde de 12 TWh par an, soit environ la moitié du volume annuel importé. Berlin justifie ces achats plus importants par des prix attractifs, qui permettent de réduire le recours aux centrales fossiles nationales.

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