Depuis qu’un bus reliant Réghaïa à Alger-centre a terminé sa course dans les eaux putrides de l’oued El-Harrach, faisant 18 morts et 24 blessés, vendredi 15 août, les Algériens s’alarment des défaillances structurelles de leurs transports collectifs. Pas un jour ne passe sans que des vidéos soient postées sur les réseaux sociaux montrant l’état lamentable des bus ou la manière affolante avec laquelle les chauffeurs les conduisent.
L’enquête ouverte dans la foulée de l’accident qui a bouleversé le pays a révélé une série de négligences graves : les freins du bus, en service depuis plus de vingt-et-un ans, étaient défectueux, le véhicule en surcharge, les certificats techniques falsifiés et le conducteur ne disposait pas des qualifications requises. Quatre personnes ont été placées sous mandat de dépôt – le chauffeur, le technicien ayant effectué le contrôle technique, le receveur et le propriétaire du véhicule.
Tous sont accusés de « mise en danger de la vie d’autrui ». Le technicien se voit reprocher, en outre, la remise d’un « faux certificat » et le propriétaire, « l’usage d’un procès-verbal de contrôle technique contenant des faits matériellement inexacts ». Le chauffeur et le receveur sont également poursuivis pour « homicide involontaire, blessures involontaires ».
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