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Donald Trump a mis ses menaces à l’intention de l’Afrique du Sud à exécution. Les Etats-Unis ne fourniront plus d’aide ou d’assistance à Pretoria, a annoncé, vendredi 7 février, le président américain, une mesure décidée en réaction à une loi sur l’expropriation qu’il juge discriminatoire envers les fermiers blancs.

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Cette loi « permettra au gouvernement sud-africain de saisir les propriétés agricoles de la minorité ethnique des Afrikaners sans compensation », a soutenu M. Trump dans un décret ordonnant le gel de tout financement tant que le gouvernement sud-africain continue « ses pratiques injustes et immorales ».

Il a également cité l’accusation de génocide portée par l’Afrique du Sud contre Israël pour sa guerre dans la bande de Gaza, et le renforcement des relations entre Pretoria et l’Iran. « Les Etats-Unis ne peuvent pas soutenir le gouvernement sud-africain lorsqu’il commet des violations des droits dans son pays ou lorsqu’il sape la politique étrangère des Etats-Unis », a-t-il écrit.

Dans le décret, M. Trump promet aussi de porter assistance « à la réinstallation » de personnes qui estiment avoir été « victimes d’une discrimination raciale injuste ».

L’influence d’Elon Musk

Le milliardaire Elon Musk, né dans ce pays d’Afrique australe et devenu très proche de Donald Trump, a accusé son pays de naissance d’avoir des « lois sur la propriété ouvertement racistes » sur son réseau social X.

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La question foncière est un sujet clivant en Afrique du Sud. Trente ans après la fin de l’apartheid, 72 % des terres agricoles sont toujours détenues par la minorité blanche du pays, héritage d’une politique d’expropriation de la population noire issue de la colonisation.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré jeudi, dans son discours annuel sur l’état de la nation, que son pays « ne se laissera pas intimider ».

Donald Trump avait déjà annoncé la suspension de l’aide américaine à l’étranger, dès le jour de son investiture le 20 janvier, le temps d’un réexamen complet de celle-ci pendant 90 jours, mais il cible là directement l’Afrique du Sud en bloquant tout financement futur et écartant la possibilité d’une exemption.

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, avait déclaré mercredi qu’il ne se rendrait pas en Afrique du Sud pour une réunion du G20 prévue les 20 et 21 février, accusant ce pays d’« anti-américanisme » et de faire de « très mauvaises choses ».

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Le Monde avec AFP

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