
Le texte aurait presque pu passer inaperçu, dans la torpeur de l’été austral. Le 12 décembre, le ministre des communications sud-africain, Solly Malatsi, a demandé à l’autorité de régulation des télécoms d’« étudier de toute urgence » des solutions afin de permettre aux opérateurs étrangers de s’implanter dans le pays sans avoir à céder une partie de leur capital local. En d’autres termes : pouvoir contourner les règles sur la discrimination positive mises en place à la fin de l’apartheid.
Selon ces normes dites de « black empowerment », les entreprises sont obligées d’ouvrir 30 % de leur actionnariat aux « groupes historiquement désavantagés » afin de corriger les inégalités créées par le régime raciste qui institua, de 1948 à 1991, une ségrégation au profit des Blancs. Une mesure à laquelle refuse de se plier Starlink, fournisseur d’accès à Internet par satellite de la société SpaceX, propriété d’Elon Musk.
En mars 2025, le patron américain, natif de Pretoria, s’était plaint, sur son réseau social, X, de cet obstacle à l’implantation de sa société. « Starlink, avait-il écrit sur X, ne peut pas obtenir de licence d’exploitation en Afrique du Sud simplement parce que je ne suis pas noir ». Un raccourci qui avait contribué à nourrir la rhétorique anti-sud-africaine portée par la Maison Blanche depuis la réélection de Donald Trump.
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