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Histoires Web jeudi, décembre 25
L’Afrique du Sud prête à assouplir ses règles en matière de discrimination positive pour Starlink

Le texte aurait presque pu passer inaperçu, dans la torpeur de l’été austral. Le 12 décembre, le ministre des communications sud-africain, Solly Malatsi, a demandé à l’autorité de régulation des télécoms d’« étudier de toute urgence » des solutions afin de permettre aux opérateurs étrangers de s’implanter dans le pays sans avoir à céder une partie de leur capital local. En d’autres termes : pouvoir contourner les règles sur la discrimination positive mises en place à la fin de l’apartheid.

Selon ces normes dites de « black empowerment », les entreprises sont obligées d’ouvrir 30 % de leur actionnariat aux « groupes historiquement désavantagés » afin de corriger les inégalités créées par le régime raciste qui institua, de 1948 à 1991, une ségrégation au profit des Blancs. Une mesure à laquelle refuse de se plier Starlink, fournisseur d’accès à Internet par satellite de la société SpaceX, propriété d’Elon Musk.

En mars 2025, le patron américain, natif de Pretoria, s’était plaint, sur son réseau social, X, de cet obstacle à l’implantation de sa société. « Starlink, avait-il écrit sur X, ne peut pas obtenir de licence d’exploitation en Afrique du Sud simplement parce que je ne suis pas noir ». Un raccourci qui avait contribué à nourrir la rhétorique anti-sud-africaine portée par la Maison Blanche depuis la réélection de Donald Trump.

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