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Les Etats-Unis ont annoncé, lundi 4 août, suspendre la délivrance de visas aux ressortissants du Burundi, citant des « violations répétées » de la part de citoyens de ce pays très pauvre de la région des Grands Lacs. Ces derniers mois, le président américain, Donald Trump, a amorcé un durcissement des conditions d’octroi de visas pour de nombreux pays, notamment africains, sur fond d’offensive anti-immigration de Washington.

« Chaque Burundais qui voyage porte en lui l’espoir de sa famille et de sa communauté. Le respect des règles de visa n’est pas seulement personnel, il est national », a justifié l’ambassade américaine au Burundi sur le réseau social X. « Malheureusement, en raison de violations répétées, les visas américains sont temporairement interdits aux Burundais, a-t-elle poursuivi. Respectons les règles, car les actions d’une seule personne peuvent fermer les portes à toute une nation. »

En juin, les ressortissants de 12 pays ont été interdits d’entrée sur le sol américain : le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, l’Erythrée, la Libye, la Somalie et le Soudan, ainsi que l’Afghanistan, la Birmanie, Haïti, l’Iran et le Yémen. Les ressortissants du Burundi ont alors été visés par des restrictions dans la délivrance de visas – qui avaient été suspendus pour les étudiants et les visites médicales –, tous comme six autres pays : la Sierra Leone, le Togo, Cuba, le Laos, le Turkménistan et le Venezuela.

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L’exécutif américain, qui mène une politique anti-immigration très agressive, explique la présence des pays sur cette liste par l’absence d’administrations efficaces et par la tendance des ressortissants de certains pays à rester aux Etats-Unis après l’expiration de leurs visas. D’après un rapport des autorités américaines publié en 2024, plus de 15 % des Burundais dépassaient la durée de leur visa, contre 49 % des Tchadiens et 0,15 % des Japonais.

Interrogée par l’Agence France-Presse (AFP) sur la dernière annonce américaine, une source gouvernementale burundaise a déclaré, sous le couvert de l’anonymat, que des discussions étaient en cours, et espéré que « ces mesures seront levées ». « Tout pourrait dépendre du comportement des ressortissants burundais à l’expiration de leur visa. Plus ils restent sur le sol américain illégalement (…) plus ils freinent les chances de ceux qui avaient la même ambition de fouler la terre américaine », a-t-elle déclaré.

Le Burundi est le pays le plus pauvre du monde en matière de PIB par habitant, selon un classement de la Banque mondiale de 2023. Quelque 75 % de ses près de 14 millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Le Monde avec AFP

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