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La ministre américaine de la justice a supprimé, dès son premier jour en poste, mercredi 5 février, une unité du FBI de lutte contre les ingérences étrangères dans les élections aux Etats-Unis. Cette unité était née après les accusations d’implication russe en faveur de Donald Trump dans la présidentielle de 2016.

« Afin de libérer des moyens pour des priorités plus urgentes, et de mettre fin aux risques de voir davantage d’instrumentalisation et d’abus des pouvoirs discrétionnaires des procureurs, la “Foreign Influence Task Force” est dissoute », a écrit Pam Bondi dans une directive datée de mercredi.

Cette unité de la police fédérale avait été créée en 2017 dans le but « d’identifier et de contrer les opérations néfastes d’influence étrangères ciblant les Etats-Unis », selon sa déclaration de mission sur le site du FBI. Les accusations d’ingérence étrangère dans les élections américaines avaient particulièrement pris de l’ampleur l’année d’avant, lors de la première campagne victorieuse de Donald Trump, avec la Russie au centre des suspicions.

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Moscou a toujours démenti toute implication dans l’élection présidentielle de 2016 – notamment l’utilisation rapportée de hackers et de « trolls » sur les réseaux sociaux – malgré un consensus des agences fédérales américaines sur le sujet. Un rapport de 2019 du procureur spécial Robert Mueller avait notamment établi que l’Etat russe s’était « immiscé dans l’élection présidentielle de 2016 de façon systématique ». Le procureur avait également écrit ne pas avoir trouvé de « preuves suffisantes » d’entente entre les membres de l’équipe de Trump et la Russie, malgré de nombreux contacts.

En 2023, un rapport du procureur spécial John Durham – nommé par la première administration Trump – concluait que l’enquête du FBI sur des soupçons de collusion entre Moscou et Donald Trump lors de la présidentielle de 2016 avait été lancée sur « des renseignements bruts qui n’avaient pas été analysés ni corroborés ». Il avait aussi dénoncé un manque « d’objectivité » du FBI dans la gestion de ce dossier très politique.

Depuis, Donald Trump a toujours soutenu avoir été totalement « exonéré » de ce « Russiagate », malgré les déclarations de Robert Mueller affirmant que si son rapport « ne conclut pas que le président a commis de délit, il ne l’exonère pas non plus » sur la question d’une entrave du républicain à son enquête.

En 2020, avant l’élection présidentielle, les services de renseignement américain avaient estimé que la Russie était de nouveau à pied d’œuvre pour aider Donald Trump. Le président républicain avait alors dénoncé une « campagne de désinformation » lancée selon lui par les démocrates.

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Le Monde avec AFP

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