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L’administration de Donald Trump a annoncé, lundi 5 mai, qu’elle allait payer des immigrés en situation irrégulière pour qu’ils s’« autoexpulsent », c’est-à-dire qu’ils retournent eux-mêmes vers leur pays d’origine. Le gouvernement américain prévoit de prendre en charge leurs frais de transport et de leur allouer une somme de 1 000 dollars (environ 885 euros), versée après leur retour dans leur pays, selon un communiqué du ministère de la sécurité intérieure (DHS).

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« Quand on est [aux Etats-Unis] illégalement, l’autoexpulsion est le meilleur moyen – le plus sûr et le plus économique – de quitter les Etats-Unis pour éviter de se faire arrêter », a affirmé la ministre du DHS, Kristi Noem, dans ce communiqué. Le processus de départ doit se faire via l’application CBP Home, a précisé le ministère, qui assure par ailleurs que « l’autoexpulsion est une façon digne de quitter les Etats-Unis ».

Dans son communiqué, le DHS estime que cette procédure « va permettre de baisser les coûts d’une expulsion d’environ 70 % ». Selon lui, le coût moyen de l’arrestation, de la détention et de l’expulsion d’un immigré en situation irrégulière aux Etats-Unis est actuellement de 17 121 dollars (15 148 euros). Une personne du Honduras a utilisé le programme pour retourner dans son pays, a également assuré le DHS.

Donald Trump, qui avait promis pendant sa campagne de mener « la plus grande opération d’expulsions de l’histoire du pays », a fait de la lutte contre l’immigration clandestine l’une de ses priorités depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.

Il a évoqué une supposée « invasion » du pays par des « criminels venus de l’étranger » et procédé à des expulsions très médiatisées, notamment celles de plus de 250 personnes, en majorité vénézuéliennes, vers le Salvador en vertu d’une loi du XVIIIe siècle et d’un accord inédit signé avec ce pays d’Amérique centrale. Ces expulsions sont l’objet d’un bras de fer entre son gouvernement et le pouvoir judiciaire.

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Le Monde avec AFP

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