« Mon petit, c’est soit tu arrêtes le sport de haut niveau et tu seras en bonne santé, soit tu continues, mais ça n’ira pas du tout », lui avait prédit un professeur de médecine à l’adolescence. Dans un documentaire sorti le 19 mai sur la chaîne L’Equipe (Alexandre Müller, la rage au ventre, 26 minutes), le tennisman français raconte son parcours et son quotidien avec une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI).
Le joueur de 28 ans a vraiment bien fait de ne pas écouter son gastro-entérologue de l’époque. Il est désormais 40e mondial et a remporté son premier titre ATP, le classement des tennismen professionnels, en janvier, avant d’être éliminé au premier tour du tournoi de Roland-Garros, mardi 27 mai. En ne cachant rien de ses difficultés au jour le jour (« [je] réfléchis avec mon ventre », résume-t-il dans le documentaire), Alexandre Müller démontre à son tour qu’il est possible de concilier une carrière de sportif de haut niveau avec une maladie chronique. En l’occurrence une maladie de Crohn, une des deux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, l’autre étant la rectocolite hémorragique. Dues à une dérégulation du système immunitaire, ces deux pathologies concernent plus de 200 000 personnes en France, selon un dossier de l’Inserm. Elles se manifestent le plus souvent par des douleurs abdominales et des diarrhées, parfois avec du sang.
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