L’accord commercial entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, marché commun sud-américain composé de quatre pays (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) fait l’effet d’épouvantail pour de nombreux agriculteurs français. Or, la Commission européenne l’a adopté mercredi 3 septembre, avant de le soumettre à l’approbation des Vingt-Sept puis des eurodéputés. De quoi souffler sur les braises de la colère paysanne, même si une clause de sauvegarde destinée à protéger l’agriculture européenne, a été ajoutée au dispositif.
La Confédération paysanne a donc décidé de manifester dès jeudi à Bruxelles, devant le Parlement européen, à l’appel de la Coordination européenne Via Campesina, dont elle est membre, avec ses homologues de Belgique, d’Allemagne et des Pays-Bas et aux côtés des acteurs de la société civile, pour appeler à la fin de l’accord UE-Mercosur.
« Nous sommes opposés à ces accords de libre-échange qui ne profitent qu’à une minorité de grands de l’industrie. Nous rappelons que c’est notre combat historique », insiste Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne, avant d’ajouter : « Nous voulons appeler les eurodéputés à nous suivre et demander au gouvernement français d’être plus clair sur ses intentions de constituer une minorité de blocage. »
Il vous reste 70.78% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.