Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, juin 13
Bulletin

Histoire d’une notion. Le Défenseur des droits l’a souligné dans une étude parue en mars : en matière de prise en charge des femmes ayant subi des violences sexistes ou sexuelles, les stéréotypes de genre maintiennent « un écart entre les besoins des victimes et les réponses apportées ». L’incrédulité, les préjugés sexistes et la condescendance auxquels elles sont souvent confrontées lors des procédures judiciaires accentuent le préjudice moral subi.

Cette souffrance supplémentaire, appelée en droit « victimisation secondaire », a pour la première fois été retenue par un tribunal français, lors du procès de Gérard Depardieu, à la mi-mai. L’acteur a été condamné – outre sa peine avec sursis et l’indemnisation du préjudice moral causé par les agressions sexuelles – à verser 1 000 euros à chacune des deux plaignantes, le tribunal ayant estimé que les propos de son avocat, Jérémie Assous, relevaient « d’une victimisation secondaire ouvrant droit à réparation ».

Le concept émerge au cours des années 1980, dans le sillage de la victimologie. « La victimisation secondaire est d’abord pensée par Martin Symonds, un ancien policier américain devenu psychiatre », explique Anna Glazewski, maîtresse de conférences en droit public à l’université de Strasbourg.

Il vous reste 77.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.