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Histoires Web vendredi, juin 13
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Pour Guillaume Crunelle, associé chargé de la mobilité et de l’automobile chez Deloitte, c’est l’heure de vérité. En 2019, son cabinet de conseil avait publié une étude sur « le futur de l’automobile ». Le document se projetait en 2025. Cette année devait être celle du croisement des courbes, les ventes de voitures électriques en France dépassant celles de modèles à moteur thermique. Le marché aurait alors été sur une trajectoire idéale pour tenir l’objectif de neutralité carbone que l’Union européenne s’est promis d’atteindre en 2050. Et surtout pour franchir une étape importante : l’interdiction de vendre des voitures neuves émettant du CO2 à compter de 2035.

En juin 2025, où en est-on effectivement ? A l’occasion de la présentation de l’étude annuelle du cabinet sur les tendances de consommation automobile, le consultant a fait le point. L’objectif est très loin d’être atteint. Non seulement le moteur de l’électrique ne va pas aussi vite que prévu, mais on peut même dire qu’il a calé. Et c’est inquiétant pour le rythme de recul des émissions.

Lorsque le cabinet interroge les Français qui comptent acheter une voiture neuve sur la motorisation qu’ils recherchent, 44 % répondent « essence ou diesel ». Ils sont ainsi plus nombreux qu’en 2024 (41 %) et 2023 (40 %). Loin de devancer la réglementation, les automobilistes s’accrochent donc aux moteurs traditionnels. 5 % des Français qui se disaient hésitants lors des deux précédentes études semblent avoir décidé de ne pas basculer vers l’électrique. Avec un bémol toutefois : ils sont plus nombreux à s’intéresser aux véhicules hybrides (21 %).

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