Pendant plus de deux heures, samedi 29 mars au soir, les Syriens ont pu suivre sur la télévision nationale, de retour à l’antenne, la cérémonie de prestation de serment de leur nouveau gouvernement. Parmi les 23 ministres nommés, ils ont retrouvé de nombreux visages devenus familiers depuis la chute du président Bachar Al-Assad, le 8 décembre 2024, ceux des proches du président de transition, Ahmed Al-Charaa. Ils ont aussi découvert des personnalités de l’ancien régime, de la société civile, du monde des affaires et des médias choisies par le dirigeant syrien au titre de la diversité et de la compétence.
Chose inimaginable sous le régime Al-Assad, les ministres ont présenté, un à un, en direct, leur plan d’action, de la salle de conférences du Palais du peuple, sur les hauteurs de Damas, faisant écho aux promesses de transparence et de responsabilité faites par M. Al-Charaa. « Ce gouvernement est un gouvernement de changement et de construction, un gouvernement qui porte les aspirations et les espoirs du peuple pour un avenir brillant et durable », a assuré le président de transition, fixant les contours de la construction d’un « nouvel Etat » et d’une « nouvelle ère ».
Il vous reste 84.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.