Le ministère de la défense syrien a accusé, dimanche 16 novembre, le Hezbollah, ancien allié du président déchu Bachar Al-Assad, d’avoir enlevé et exécuté trois soldats syriens après les avoir emmenés au Liban. Le ministère, cité par l’agence officielle SANA, a ajouté qu’il prendrait « toutes les mesures nécessaires après cette dangereuse escalade de la part de la milice du Hezbollah », précisant que l’enlèvement s’était produit près du barrage de Zeita, à l’ouest de Homs, dans le centre de la Syrie.
Le Hezbollah a « nié catégoriquement » dans un communiqué toute implication dans des affrontements avec les forces de sécurité syriennes ou en territoire syrien. Le mouvement islamiste libanais a « réaffirmé ses précédentes déclarations selon lesquelles le Hezbollah n’a aucun lien avec les événements qui se déroulent sur le territoire syrien ».
L’agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté que des roquettes tirées depuis la Syrie avaient atterri dans le village libanais de Qasr, près de la frontière. « De nombreuses roquettes, tirées depuis la région de Qoussair en territoire syrien, sont tombées sur la ville frontalière de Qasr », a indiqué l’agence.
Fermer les routes de contrebande avec le Liban
Le Hezbollah a été l’un des principaux soutiens de Bachar Al-Assad avant qu’il ne soit renversé le 8 décembre par une offensive de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux.
Les nouvelles autorités syriennes ont annoncé en février le lancement d’une campagne de sécurité dans la province frontalière de Homs, visant à fermer les routes de contrebande d’armes et de marchandises avec le Liban. Elles ont accusé le Hezbollah de lancer des attaques et de soutenir des groupes de contrebandiers.