L’opposition, parfois violente, autour de la mégabassine de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, a connu un épisode beaucoup plus feutré mais tout aussi important, mercredi 18 décembre. Dans un arrêt, la cour administrative d’appel de Bordeaux a jugé « illégales » quatre réserves d’eau qui n’ont jamais obtenu une dérogation « espèces protégées ». Selon la juridiction, la bassine de Sainte-Soline, déjà construite, celle de Saint-Sauvant (Vienne), dont les travaux devaient débuter en 2025, et celles de Messé et Mougon (Deux-Sèvres), menacent la survie de l’outarde canepetière, un oiseau en voie d’extinction.
« La cour retient que pour les quatre réserves les plus proches de cette zone, le projet est, compte tenu de ses caractéristiques, de nature à détruire tout ou partie de l’habitat de cette espèce et lui porte une atteinte caractérisée », peut-on lire dans cet arrêt qui suit les recommandations du rapporteur public. Ce dernier, le 3 décembre, avait estimé que leur implantation dans « un des derniers secteurs propices à la reproduction de l’outarde » porterait atteinte à la conservation de l’espèce.
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