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Le 8 octobre 2018, lorsque Elisabeth Borne, alors ministre des transports, réunit les quinze villes et métropoles les plus polluées de France pour annoncer le déploiement des zones à faibles émissions (ZFE), la future ex-première ministre évoque « une dynamique que nous voulons irréversible tant au niveau local que national ». Moins de sept ans plus tard, les ZFE sont au point mort.

Les députés viennent d’acter leur suppression, mercredi 28 mai, lors de l’examen du projet de loi de simplification de la vie économique. Ils ont adopté (98 voix pour, 51 contre) un article défendu par le député Rassemblement national (RN) du Gard Pierre Meurin, qui mène la fronde depuis 2022 contre les ZFE, taxées de favoriser la « ségrégation sociale ». Introduit en commission, l’article a été adopté avec les voix de l’alliance RN-UDR (Union des droites pour la République), de la droite, de La France insoumise (LFI) et de quelques députés macronistes.

Le vote devra être confirmé par celui sur le projet de loi dans son intégralité, encore visé par plus de 600 amendements. C’est un double revers pour le gouvernement et la ministre de la transition écologique, Agnès Panier Runacher, qui, pour sauver les ZFE, avaient déposé un amendement visant à limiter leur obligation aux seules agglomérations de Paris et de Lyon, les plus exposées à la pollution et aussi les plus avancées dans leur déploiement, et à laisser le choix à toutes les autres. Il a été largement rejeté (115 contre, 24 pour).

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