La Suissesse Camille Rast, skieuse touche-à-tout, sacrée championne du monde de slalom

Après Marco Odermatt en super-G, Franjo von Allmen en descente, et le combiné par équipes hommes, la Suisse a remporté, samedi 15 février, un quatrième titre aux championnats du monde de ski alpin à Saalbach (Autriche), grâce à Camille Rast sacrée sur le slalom.

L’Helvète de 25 ans devance sa compatriote Wendy Holdener (2^e) et l’Autrichienne Katharina Liensberger (3^e). Elle succède à la Canadienne Laurence St-Germain, éliminée dès la première manche.

En tête du classement de la Coupe du monde sur la spécialité cet hiver, avec deux succès en sept courses, la fille de Philippe Rast, pilote d’enduro – une discipline que l’intéressée pratique dans sa version VTT sur son temps libre –, se savait très attendue.

Dotée d’une avance confortable à l’issue de son premier passage, – 58 centièmes sur Katharina Liensberger, sa plus proche poursuivante –, qu’elle a dominée, Camille Rast a réalisé une seconde manche sérieuse.

Le parcours de celle-ci, dessiné par l’entraîneur général suédois (un chef d’équipe, coach ou son représentant parmi les participants est préalablement tiré au sort pour établir le tracé de chacune des manches), s’annonçait plus facile.

A l’arrivée, la championne du monde junior en 2017 a relégué Wendy Holdener à 46 centièmes et Katharina Liensberger à 1 seconde 32 centièmes.

Pas de podium pour Mikaela Shiffrin

Cette consécration récompense une sportive dont le début de carrière avait été freiné par des pépins physiques. Lors des championnats suisses de slalom, en 2019, cette touche-à-tout – l’athlétisme fait partie intégrante de sa préparation – s’était gravement blessée au genou droit, remettant en cause son avenir.

« Le fait d’avoir pratiqué une multitude de sports depuis toute petite m’a forgé un gros mental », avait-elle expliqué au magazine suisse L’Illustré, en janvier 2022. A Saalbach, Camille Rast a fait montre de cette qualité.

Troisième à l’issue de la première manche, l’Américaine Mikaela Shiffrin n’a, elle, pas fait mieux qu’une cinquième place. La championne olympique 2014 de la discipline, qui briguait le record absolu de 16 médailles aux Mondiaux – 15 à ce jour, elle le partage avec l’Allemande Christl Cranz –, ne monte pas sur le podium du slalom pour sa septième participation à la compétition. Ce qui ne lui était jamais arrivé jusqu’alors.

Du côté des Françaises, Marion Chevrier a décroché une honorable 10^e place, deux rangs devant sa compatriote Marie Lamure, 12^e. « C’est cool. Je ne pensais pas passer la ligne avec du vert. Je prends. Je me sentais mieux qu’en première manche malgré quelques fautes. Je pense que je suis capable de jouer avec les meilleures », a réagi Marion Chevrier, au micro d’Eurosport. Si l’équipe de France ne compte toujours aucune médaille à Saalbach, ce résultat reste de bon augure avant la prochaine course de slalom, à Sestriere, en Italie, le 23 février.