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A priori, les fonds sont bien placés, puisqu’ils ont rapporté 7,33 % l’an dernier, grâce à des positions en obligations, en actions, en pétrole et en or. Compenswiss, un organe public indépendant qui gère la fortune (46,1 milliards de francs suisses, soit 48,9 milliards d’euros) des assurances sociales helvétiques, s’en réjouit. « Fin 2024, toutes les classes d’actifs étaient clairement en territoire positif », annonçait, il y a trois semaines, Eric Breval, le directeur de l’institution, en présentant ses résultats annuels. Toutes excédentaires, les trois principales caisses sociales − AVS, AI et APG répartissent les rentes de retraite, d’invalidité, et des prestations en cas de perte de revenus pour cause de maladie − n’ont jamais eu de souci à se faire.

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Mais, a posteriori, ce n’était peut-être pas une si brillante idée de confier la gestion, en juillet 2024, à la banque américaine State Street. Pendant vingt-six ans, le géant bancaire suisse UBS s’était acquitté de la tâche à l’intérieur des frontières nationales, mais il a eu le malheur de facturer ses services 20 millions de francs, alors que son concurrent américain proposait 4 millions de moins. Le pactole de Compenswiss a donc déménagé. Mais tout change si vite aux Etats-Unis qu’une question affleure subitement : Trump pourrait-il mettre la main sur les fonds de retraite des Suisses ?

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