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La start-up française d’intelligence artificielle (IA) LightOn a annoncé, vendredi 8 novembre, le lancement de son introduction à la Bourse de Paris, sur le marché EuroNext Growth. Elle vise à lever 10 à 13 millions d’euros, soit 17 % à 21 % de son capital final, détenu aujourd’hui à 60 % par ses fondateurs.

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Le montant peut paraître relativement faible par rapport à certaines levées de fonds de plusieurs centaines de millions d’euros réalisées dans l’IA ces derniers mois par des start-up, comme Mistral ou H (ex-Holistic). LightOn est, comme ces dernières, spécialiste de l’IA générative, cette technologie qui permet de créer et gérer du texte ou de l’image, popularisée depuis le lancement de ChatGPT fin 2022. Mais LightOn dit avoir des ambitions ciblées et ne pas viser le marché grand public comme les robots conversationnels ou le marché des entreprises en général, à l’image des assistants IA du type Copilot ou Gemini. Elle vise plutôt la transformation de processus internes dans les sociétés. « L’IA générative est une lame de fond qui va changer la plupart des processus métier dans les entreprises. Notre rôle, c’est de l’amener dans les cas d’usages réels », explique Laurent Daudet, cofondateur et co-PDG, avec Igor Carron.

Concrètement, LightOn a développé une plateforme destinée à permettre aux entreprises d’utiliser des modèles d’IA de traitement du langage (ou d’image) mais, surtout, de les adapter à leur cas d’usage, par exemple en y ajoutant des documents internes. « C’est particulièrement adapté aux grandes entreprises qui ont beaucoup de données, non structurées, hétérogènes, voire sensibles, qu’elles ne veulent pas envoyer dans des serveurs qu’elles ne contrôlent pas », explique M. Daudet.

« Développer sa force commerciale »

Positionnée sur l’IA générative depuis 2020 (après un début en 2016 autour de l’idée de créer des puces informatiques dédiées à l’IA), LightOn fait valoir qu’elle a déjà des clients. Elle a aidé la région Ile-de-France à créer une interface pour permettre à ses agents informatiques d’interroger en langage naturel (comme sur ChatGPT) l’ensemble de leur documentation technique interne. Le géant de l’aéronautique Safran a fait de même avec sa documentation de recherche et développement sur les moteurs d’avion et le Commandement de l’espace, un organe militaire français, avec ses documents juridiques et réglementaires, explique LightOn.

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Avec les 10 millions d’euros, LightOn espère « surtout développer sa force commerciale », qui représente un tiers de ses 40 employés (90 visés en 2027). Elle vend aussi sa plateforme de façon indirecte, via des partenariats avec des acteurs de la numérisation des entreprises, comme Orange Business et Hewlett Packard Enterprise. Elle souhaite aussi continuer la recherche et développement, et s’implanter dans quatre pays d’Europe, avant, à plus long terme, de tenter de toucher le Moyen-Orient, voire l’Asie du Sud ou les Etats-Unis.

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