« Plus fraîche et plus franche que l’eau » : Lauranne Oliva pourrait incarner ces mots de Pelléas à propos de la voix de Mélisande dans la pièce de Maeterlinck mise en musique par Claude Debussy. La chanteuse française de 24 ans, fière de ses racines catalanes, blondeur d’enfance, tournure vive et rieuse, rentre de quelques jours passés sur les hauteurs des Pyrénées-Orientales, non loin de Font-Romeu, où elle aime à reprendre son souffle : « En montagne, je marche, je cueille, je coupe du bois, je fais le jardin, je cuisine », énumère-t-elle avec un sourire radieux. Impossible de ne pas l’imaginer tant elle dégage de jeunesse et d’énergie.
La jeune Oliva fait partie de cette étonnante et prolixe nouvelle génération de chanteurs français, dont les talents foisonnent, couvrant l’entièreté des grands rôles du répertoire lyrique. Période faste, observée non sans incrédulité par des professionnels de la profession, qui ne savent pas encore s’ils peuvent se réjouir de n’avoir plus à se plaindre qu’on manque de ténors (il y en a actuellement dans toutes les tailles et les catégories) ou de grandes voix verdiennes ou wagnériennes.
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