Pour voir l’avenir, il suffit de regarder de l’autre côté du Rhin. Il n’est pas question de vanter un quelconque modèle allemand, mais plutôt d’illustrer les dangers qui guettent le système ferroviaire français. Les maux qui minent le rail allemand en raison d’un manque de financement frapperont les infrastructures hexagonales d’ici à quelques années. A savoir un « effondrement du réseau, conséquence d’une longue histoire de procrastination », a prévenu, lundi 12 mai, un cadre de la SNCF en marge de la conférence Ambition France Transports, organisée par le gouvernement. Celle-ci doit aboutir, en juillet, à des propositions visant à trouver des sources de financement pour les infrastructures de transport.
Sur un réseau qui se dégrade, les aléas s’accumulent, les performances diminuent, les retards deviennent plus fréquents et, au-delà d’un certain niveau d’usure, la vitesse doit même être abaissée pour que les trains roulent en sécurité. Selon la Deutsche Bahn, seulement 62,5 % des trains allemands sont arrivés à l’heure en 2024, ce qui représente une baisse de 20 points en vingt ans.
Il vous reste 71.07% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.