Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, octobre 22
Bulletin

Le nouveau ministre de l’éducation nationale, Edouard Geffray, a jugé mercredi 23 octobre la situation de l’école « extrêmement inquiétante » à la fois « en termes de niveau », d’« inégalités sociales et scolaires » et de « santé », notamment psychique, des élèves, ses trois « priorités ».

Interrogé sur France Inter sa première interview comme ministre – sur environ 4 000 suppressions de postes d’enseignants prévues dans le projet de loi de finance (PLF) 2026, le ministre a répondu qu’il y a « des endroits où aujourd’hui en France, malheureusement, il n’y a plus d’enfants » et « où effectivement on est obligé de supprimer des postes ».

Il a rappelé que, selon les projections, il y aura 1 million d’élèves de maternelle et de primaire en moins en France entre 2018 et 2028 et que si le gouvernement avait suivi l’évolution démographique, on « aurait dû retirer 8 000 ou 9 000 postes ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Budget : près de 4 000 postes d’enseignant supprimés dans le projet de loi, mais des postes de stagiaires créés

Le ministre a par ailleurs insisté sur le fait qu’« à la rentrée de 2026, si on parle en moyenne, on aura 21 enfants par classe dans le premier degré », le chiffre le plus bas d’élèves par classe jamais connu en France.

Interpellé également sur le ralentissement des postes d’AESH, les accompagnants d’élèves en situation de handicap, dont 1 200 recrutements sont prévus dans le PLF 2026 contre 2 000 l’an dernier, malgré un manque dans les classes, M. Geffray a admis que le gouvernement « a évidemment des contraintes budgétaires » mais aussi « des contraintes de vivier » et d’« attractivité » pour cette profession peu rémunérée. « Des sujets sur lesquels je vais me pencher au cours des prochains mois », a-t-il promis.

Sur la question de la qualité pédagogique, il a rappelé qu’une réforme de cette formation et du recrutement des enseignants entrait en vigueur. Celle-ci va ramener les concours enseignants à bac + 3 au lieu de bac + 5, les étudiants étant ensuite élèves fonctionnaires pendant un an puis fonctionnaires stagiaires un an. Le projet de loi de finances 2026 (PLF) prévoit plus de 8 000 postes de fonctionnaires stagiaires, qui sont rémunérés. Il faut par ailleurs « changer de braquet sur la formation continue », à la traîne en France, a conclu le ministre.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Formation des enseignants : les nouveaux concours, un imbroglio pour les candidats

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.